C’est autour de dix-sept heures ce jeudi 02 Septembre que le convoi de la caravane de la Campagne de sensibilisation sur la santé animale au Niger (CASSANI) est arrivé à Doutchi. Elle serpente la ville pour s’arrêter à la Préfecture. La séance de projection et sensibilisation en direction des groupements de femmes a été prévue à la salle de réunion de la préfecture. Elles sont venues nombreuses avec à leur tête la directrice départementale de la promotion de la féminine, Madame Balkissa Barajé.  L’équipe CASSANI a rapidement déployé le matériel nécessaire au déroulement de cette séance. Comme à l’accoutumée, une fatiya a été dite pour l’ouverture mais cette fois par une dame. La directrice de la Promotion de la Femme a pris le microphone pour souhaiter la bienvenue aux hôtes et succinctement présenter l’activité. Elle a aussi exhorté ses sœurs à bien suivre la sensibilisation et à poser de nombreuses questions. Par la suite le responsable communication terrain du MCA-Niger, Garba Illo, s’exprimant en Haoussa, a présenté les projets et les zones d’intervention du MCA-Niger. Il a aussi félicité les femmes pour la forte mobilisation qui est révélateur du fait qu’elles sont les principales actrices de l’élevage domestique.

Dr Harouna a remercié les femmes pour la présence massive puis énuméré les symptômes de la Peste des Petits Ruminants (PPR), de la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) et a également insisté sur la vaccination comme seul moyen de mettre le cheptel à l’abri de ces maladies. Des questions très pertinentes ont été posées par les femmes dont entre autres : « Comment prendre la température chez les animaux ?», « Est ce que la transmission peut se faire de l’homme à l’animal ?» « Peut-on vacciner les animaux en gestation ?».

  Le lendemain vendredi 03 Septembre, pendant que l’équipe de « CASSANI » s’attelait à planter le décor du village de sensibilisation au marché à bétail, les éleveurs occupaient tout doucement leurs places. Une fatiya a été dite pour ouvrir cette activité de sensibilisation. Après la brève présentation du MCA-Niger qui finance cette campagne, Dr Harouna a laissé la parole au responsable du Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Doutchi, Dr Sadou pour expliquer les symptômes de la PPR et la PPCB mais aussi l’importance de la vaccination. Ce dernier a poursuivi en disant : « les animaux marqués sont considérés comme bien portant et leur valeur marchande sera plus élevée que ceux non marqués ». Il a ensuite présenté son équipe d’auxiliaires avec laquelle il travaille.

En intermède, la troupe d’acteurs de la campagne a joué deux sketches très applaudis par le public. Dans l’un des sketches, une dame accuse sa coépouse d’avoir jeté un sort à ses moutons. Le mari exténué par les querelles, appelle le vétérinaire qui diagnostique la PPR et sensibilise la dame sur la vaccination.

Dans les interactions, plusieurs intervenants ont pris la parole pour des compléments d’informations ou des questions : « Est-ce que les animaux se contaminent entre eux ? » ; « Depuis quand a-t-on commencé le marquage auriculaire ?». Dr Sadou a répondu en ces termes : « Les petits ruminants ne peuvent pas contaminer les bovins et vice versa » et d’ajouter que « le marquage auriculaire a débuté l’année passée mais au vu de la réticence des éleveurs, le MCA-Niger a opté pour le financement de la campagne de sensibilisation sur la santé animale au Niger afin que les acteurs comprennent l’importance du marquage ». Des intervenants ont exhorté à une meilleure communication lors de la campagne de vaccination et surtout de faire accompagner les équipes de vaccination par les leaders des associations pastorales à savoir les rouggas ou les garços.  Avant la fatiya de clôture, un appel a été lancé aux leaders présents pour transmettre le message dans leurs différentes communautés.