Le premier acte de l’activité de sensibilisation à Birni N’Gaouré a débuté à la salle de reunion de la Mairie, le Mercredi 1er Septembre 2021 par une projection et des messages en direction du genre. Après l’ouverture par une fatiha, Monsieur Hima Seyni, deuxième Vice-maitre de la commune urbaine de Birni N’Gaoure a souligné l’importance de l’élevage et exhorté l’assistance à bien suivre la sensibilisation pour bénéficier des connaissances permettant de mieux prendre soin de leur cheptel. Monsieur Ali Taffa, Secrétaire Général de la préfecture de Birni N’Gaoure a par la suite pris la parole pour remercier le MCA-NIGER pour cette campagne en soulignant que le département de Birni N’Gaoure est une localité pastorale. Il a aussi rappelé les objectifs de la campagne à savoir la vaccination et le marquage auriculaire.  Il a aussi rappelé que l’assistance avait l’obligeance de transmettre le message tel que reçu.

Adoumou Ali, coordinateur régional de Dosso de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN) a également a rappelé les efforts du MCA-Niger pour améliorer la filière élevage à travers l’appui à l’état du Niger par le financement de cette campagne de sensibilisation. Oumarou Ali, responsable Genre et Inclusion Sociale du MCA-Niger de la région de Dosso a présenté le Millenium Challenge Account en énumérant ses localités d’intervention. Il a déclaré que la région de Dosso bénéficie de beaucoup de projets structurants qui permettent son essor économique. Il a aussi insisté sur les exigences du MCA-Niger sur le genre à savoir que 41% des cibles touchées par les investissements du MCA-Niger doivent être les femmes. 

Dr Harouna Tanimoune a poursuivi par la sensibilisation sur les symptômes de la Peste des Petits Ruminants (PPR), de la Péripneumonie Bovine (PPCB) respectivement appelé localement « Tchara » et « Albana ». Ces deux maladies sont très contagieuses et le seul moyen de protection est la vaccination a-t-il poursuivi. En continuant, il a expliqué que marquage auriculaire après la vaccination permettait de reconnaître les animaux vaccinés pour éviter de les vacciner plusieurs fois.  Dr ISSIFI du Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Birni N’Gaouré a expliqué que la gratuite de la vaccination ne concerne que la PPR et la PPCB. Dans le cadre de l’éradication de ces deux maladies le MCA-Niger appuie le gouvernement pour la vaccination et pour éradiquer ces maladies, 80 % du cheptel doit être vacciné a-t-il précisé

Mounkaila Moussa agent du service d’élevage, a insisté sur le caractère très contagieux de la PPR. Il a également évoqué en souvenir la première fois qu’il a vu ces maladies décimer un cheptel.  Il a attiré l’attention de l’assistance sur le fait que plusieurs maladies animales existent et que seules les vaccinations contre la PPR et la PPCB sont gratuites. Les vaccins d’autres maladies sont payantes à un prix raisonnable.

L’assistance a ensuite suivi des projections de vidéo en relation avec les thèmes de la campagne. Par la suite, plusieurs intervenants ont pris la parole pour poser des questions et apporter des contributions. Cette séance s’est achevée par un fatiya. 

Le second acte de la séance de sensibilisation s’est tenu le jeudi 02 Septembre, le jour du marché hebdomadaire à Birni N’Gaoure. Le village de sensibilisation de « CASSANI » a été érigé au sein du marché à bétail. Après l’ouverture par une fatiya, Dr Harouna a fait une brève présentation de MCA-Niger puis a continué en mettant l’accent sur les symptômes de la PPR et la PPCB. Il a rappelé également que la vaccination est le seul moyen pour prévenir ces deux maladies. Par la suite il a ajouté que seul le marquage auriculaire était la preuve de vaccination des animaux. Il a informé l’assistance sur le fait que bientôt, les animaux non marqués ne pourront pas traverser nos frontières dans le cadre de la transhumance et le commerce sous régional.

Ensuite les comédiens ont joué deux sketches toujours en relation avec les thèmes de sensibilisation de la campagne et très applaudis par le public. Lors des interactions, un intervenant a pris la parole pour expliquer que le cheptel de son village a été décimé après la vaccination dans un village voisin. Selon lui cela est dû au fait que les vétérinaires utilisent les mêmes seringues pour vacciner les animaux. En réponse, Dr Issifi a expliqué qu’après chaque vaccination, ils désinfectaient et stérilisaient leurs matériels. Il a aussi ajouté que seuls les animaux bien portant font l’objet de vaccination. Il a aussi exhorté les éleveurs à ne pas cacher l’état de santé des animaux car la vaccination n’a aucun effet sur une bête malade. Les propos du Dr Issifi ont été appuyés par le témoignage d’un participant qui a relaté comment l’intervention du vétérinaire a permis de sauver leur cheptel par l’isolation des bêtes malades et la vaccination des animaux bien portant. Une préoccupation sur le l’occupation anarchique des couloirs de passage des animaux a été évoquée. Les échanges ont révélé que les éleveurs sont les principaux responsables de ce fait par le non-respect de leurs engagements à prévenir l’autorité en cas de destruction des balises ou d’occupations anarchiques. Un appel a été lancé pour que les différentes parties (autorités, leaders des groupements d’éleveurs et les éleveurs) jouent leurs rôles pour l’essor de la filière élevage. L’activité s’est terminée par une fatiya autour de midi.